Comprendre> Terrorisme : histoire, formes et
médiatisation (Dossier Déc. 2004)
Le terrorisme : contributions d'auteurs
et en partenariat avec
Histoire
et formes du terrorisme : généralités
Histoire
du terrorisme de l'Antiquité à Al
Quaida
Le désarroi
de la puissance : Les Etats-Unis vers la "guerre
permanente" ?
Gérard
CHALIAND / Arnaud BLIN(dir.)
Gérard Chaliand et Arnaud Blin nous proposent
ici la première grande histoire du terrorisme.
De l’Antiquité jusqu’à
nos jours, ils détaillent les différents
mouvements terroristes et surtout les différentes
réactions à ces phénomènes
des sociétés dans l’histoire.
Avec deux ruptures essentielles : 1789 et
1968. L’histoire du terrorisme, sa préhistoire
plutôt, commence dans l’Antiquité
avec les Zélotes, se poursuit au Moyen
Âge avec la secte des Assassins. Premier
tournant : 1789 et la Terreur, qui lui donne d’ailleurs
son nom, puis l’émergence des mouvements
au XIX siècle. Deuxième cassure :
1968 avec les mouvements révolutionnaires
d’Amérique latine et l’émergence
du terrorisme transnational moderne. Cette histoire
se déroule jusqu’à aujourd’hui,
avec un retour marqué de la dimension religieuse
mais pour l’instant sans changement fondamental.
Une étude sérieuse de cette histoire
nous conduit forcément à interroger
le sens que l’on donne au mot terrorisme.
Rejetant les définitions restrictives,
Gérard Chaliand et Arnaud Blin ont choisi
ici de suivre Raymond Aron pour qui il y a acte
terroriste « lorsque ses effets psychologiques
sont hors de proportion avec ses résultats
purement physiques ».
Éditions Bayard, 2004, 668 p.
Arnaud
BLIN
L’objet essentiel de l’ouvrage est
d’éclairer les enjeux majeurs de
la nouvelle présidence américaine,
non à travers un témoignage mais
une analyse historique et politique. La direction
prise par les Etats-Unis depuis le 11 septembre,
à savoir l’unilatéralisme
et une affirmation impériale croissante,
est elle réversible ? La première
des démocraties du monde peut elle surmonter
le déclin qui semble la menacer ? Peut
elle concilier démocratie et politique
impériale ? Comment, en l’espace
d’une décennie, les Etats-Unis ont-ils
pu passer du statut de vainqueur par KO de la
guerre froide à celui de puissance crainte
plus que respectée ? L’Amérique
peut elle sortir de la mauvaise passe dans laquelle
elle semble être, isolée et détesté
au plan international ? Répondre à
toutes ces questions nécessite de reprendre
les fils de l’histoire récente, depuis
la fin de la guerre froide. Au-delà des
événements bien connus, dont au
premier chef les attentats du 11 septembre, on
y verra le poids déterminant des facteurs
politiques, avec la lente montée en puissance
des conservateurs.
Guérillas et terrorismes ont toujours
été, au cours des quarante dernières
années des techniques irrégulières
largement utilisées à travers le
monde.
Dégageant avec clarté les racines
de ces phénomènes, leurs modes opératoires
et leurs spécificités, Gérard
Chaliand donne un traité concis de ces
techniques.
Considéré comme un des meilleurs
spécialistes occidentaux de la guérilla
et des mouvements de libération, Gérard
Chaliand joint à l'analyse une connaissance
concrète du terrain. Dix-huit mois passés
dans diverses guérillas lui ont donné
l'occasion de parcourir le Viêt-nam, l'Érythrée
et l'Amérique Centrale, et d'aller aussi
à la rencontre des maquisards afghans et
palestiniens.
Éditions Flammarion, 1985, 192 p.
Gérard
CHALIAND
Avec les attentats du 11 septembre, le terrorisme
classique a atteint son stade suprême. Ces
actions ont eu des conséquences considérables
sur le plan politique et économique, et
elles marquent une césure dans les opinions
occidentales et plus particulièrement américaines.
Pourtant ces attentats n'annoncent pas un conflit
plus général. Pour répondre
à cette agression, les Etats-Unis ont répondu
par l'envoi d'une expédition punitive.
Trop puissante pour être affrontée,
l'Amérique n'est vulnérable que
par le recours au terrorisme. C'est le prix qu'elle
paye pour son hégémonie. Telle est
la thèse centrale de ce livre. Revenant
sur les conditions de ces événements
dramatiques, les replaçant dans l'histoire
récente du terrorisme, Gérard Chaliand
en analyse les origines et les implications.
Éditions Louis Audibert, 2002, 156 p.
Les stratégies
du terrorisme
Dico
Rebelle 2004 Acteurs, lieux, mouvements
Gérard
CHALIAND
Le terrorisme, depuis une trentaine d'années,
est la technique la plus généralement
employée de par le monde entre le faible
et le fort et sert le plus souvent de substitut
à la guérilla. Militairement, les
conséquences en sont réduites, mais
les terrorismes sont la forme la plus violente
de la guerre psychologique et ont besoin de médiatisation.
Les principaux mouvements nés à
la fin des années 60, à partir du
Moyen-Orient, d'Amérique latine et d'Europe,
ont soit disparu soit connu une évolution
profonde, notamment depuis l'effondrement du bloc
soviétique, qui a entraîné
une large recomposition géopolitique du
monde.
Éditions Desclée de Brouwer, Collection
Culture de Paix, 2002, 250 p.
Patrick
BLAEVOET
Pourquoi un dictionnaire des conflits, véritable
cartographie des rébellions ? Parce qu'une
nouvelle
géopolitique de la contestation voit le
jour. Non seulement les mouvements insurrectionnels
se sont démultipliés et n'épargnent
aucun recoin de la planète mais partout
la sortie de l'impasse connaît des revers.
Violence politique, délinquance et crises
socio-économiques contribuent à
l'enlisement des foyers. Avec 2 500 entrées,
Dico rebelle réunit, dans un seul
ouvrage, une mine d'informations sans équivalent
sur les acteurs, les mouvements et les lieux de
contestation. Un dictionnaire qui s'adresse à
tous ceux que la curiosité ou la nécessité
poussent à décrypter le
conflits de notre monde contemporain
Éditions Michalon, 2003, 832 p.
Encyclopédie
des terrorismes et violences politiques
Monde
rebelle - Guérillas, milices, groupes terroristes
Jacques
BAUD
Le terrorisme n'est ni une fatalité, ni
une doctrine. C'est une méthode. Une méthode
mise au service des stratégies et des objectifs
les plus divers. Même si les attentats se
ressemblent, ils répondent le plus souvent
à des finalités différentes.
Combattre le terrorisme, ou plutôt les terrorismes,
suppose en premier lieu la connaissance des structures
terroristes, de leurs motivations, de leurs stratégies
et de leurs objectifs. Ensuite seulement peut
commencer la vraie lutte avec une stratégie
adaptée à chaque adversaire. Conçue
sur le modèle de l'Encyclopédie
du Renseignement et des Services Secrets - ouvrage
qui s'est imposé très vite comme
la référence des professionnels
de la " communauté du renseignement
" mais également de tous ceux qui
s'intéressent au renseignement au sens
large - l'Encyclopédie des Terrorismes
et Violences Politiques présente un panorama
actuel de l'environnement terroriste et constitue
un outil indispensable à celui qui tente
de comprendre la violence moderne. Les divers
groupes terroristes ou violents sont présentés
de manière non partisane avec leurs structures,
leurs objectifs et leur stratégie. Le fonctionnement
du terrorisme, ses méthodes de financement,
ses techniques opérationnelles, l'articulation
des réseaux sont décrits en détail
à l'aide d'organigrammes, cartes, plans,
photos. Une vision complète du terrorisme
d'aujourd'hui. Grâce à son système
de renvois, cet ouvrage permet de suivre les multiples
réseaux et d'en comprendre de manière
simple les mécanismes complexes.
Éditions Charles Lavauzelle, Collection
Renseignement et Guerre secrète, 2003,
752 p.
Jean-Marc
BALENCIE / Arnaud DE LA GRANGE
Mouvements de guérillas, milices ethniques
ou partisanes, groupes terroristes ou formations
paramilitaires se croisent, s'allient ou s'affrontent
sur la scène insurrectionnelle mondiale.
Des révolutionnaires mexicains du Chiapas
au génocide rwandais, des luttes armées
régionales au terrorisme internationalisé,
ces situations de guerre montrent toute la variété
des conflits qui agitent la planète. Longtemps
relégués aux lisières de
l'histoire, ces acteurs portent parfois la violence
au-delà de leurs propres frontières,
comme les événements du 11 septembre
2001 en ont fait la tragique démonstration.
L'identification du "trou noir" afghan,
comme les pistes esquissées aux Philippines
ou en Somalie, montrent qu'aucun des conflits
étudiés dans cet ouvrage ne peut
être impunément jugé indigne
d'intérêt. Connaître les déterminants
historiques et géographiques qui favorisent
l'émergence de ces mouvements armés,
reconstituer le parcours des leaders qui fédèrent
ces rébellions, comprendre le fonctionnement
politique des États qu'ils prennent pour
cible et de ceux qui les soutiennent, telle est
la tâche à laquelle les auteurs se
sont attelés. Cette édition est
enrichie de nouveaux pays ( Ouzbékistan,
Namibie, Kirghizstan... ), ainsi que de chapitres
transversaux ( question kurde, islam transnational ).
Différents encarts thématiques et
une bibliothèque d'adresses Internet complètent
l'ensemble.
Éditions Michalon, 2001, 1677 p.
Le terrorisme
international
Les volontaires
de la mort L'arme du suicide
Luigi
BONANATE
Ouvert par le coup de feu de Gavrilo Princip
sur l'archiduc d'Autriche à Sarajevo, notre
siècle a vu s'imposer le terrorisme comme
instrument de combat politique : du populisme
russe à la fin du XIXè siècle
au séparatisme irlandais , des luttes anticoloniales
aux sanglants épisodes du conflit israélo-palestinien,
du défi révolutionnaire de l'Amérique
latine aux tentatives de déstabilisation
de l'Etat en Allemagne et dans l'Italie des "années
de plomb".
Phénomène multiple et mutant, le
terrorisme a accompagné la course des temps
modernes en s'adaptant à toutes les situations
politiques. Dernière arme des desperados,
mais aussi froid moyen de pression sur les opinions
publiques et les gouvernements, il s'est fixé
tel un abcès au coeur des relations internationales.
C'est une galaxie en mouvement, avec laquelle
nous avons appris à vivre au quotidien,
et que ce livre nous aide à observer et
à comprendre.
Luigi Bonanate enseigne les relations internationales
à l'université de Turin (Italie).
A noter la présence de nombreuses illustrations,
d'une bibliographie sélective, d'une chronologie
(de 1861 à 1994) et d'un index des personnes
citées.
Éditions Casterman/Giunti , Coll. XXe siècle,
1994, 191 p.
François
GÉRÉ
De l’Antiquité à nos jours,
une analyse historique, anthropologique et psychanalytique
des combattants suicide. Suscitant l’incompréhension
horrifiée des opinions occidentales, les
attentats suicide se multiplient et marquent étrangement
le début de ce second millénaire.
Le suicide meurtrier est indéniablement
un phénomène mimétique. Qu’y
a-t-il de commun entre le légionnaire romain,
le nihiliste russe, le pilote japonais, le martyr
chrétien, le militant palestinien ? En
apparence le suicide, en fait le sacrifice de
la vie pour une cause, pour une communauté,
l’un et l’autre étant confondus.
L’expression "volontaires de la mort"
désigne l’ensemble des facteurs qui
conduisent un être humain à se transformer
en arme pour détruire un adversaire et
permet d’inclure l’opération
de guerre comme l’attentat terroriste. François
Géré propose donc ici une analyse
historique, anthropologique et même psychologique
des combattants suicide. Appréhender le
phénomène des attentats suicide
en le replaçant dans l’histoire plus
vaste des combattants suicide permet d’échapper
à la sidération intellectuelle.
Il s’agit de comprendre ces phénomènes
dans leur répétition au cours de
l’histoire et de cerner les mobiles de ces
hommes et les mécanismes qui les conduisent
à faire d’eux-mêmes une arme.
Parce qu’il est urgent de penser ces événements
suicidaires répétitifs et tenter
de les contrer.
Éditions Bayard, 2003, 295 p.
Techniques du terrorisme
Les guerres
asymétriques. Conflits d'hier et d'aujourd'hui,
terrorisme et nouvelles menaces
Jean-Luc
MARRET
Les événements de septembre 2001
aux États-Unis sont novateurs par le nombre
de victimes occasionné, non pas par le
mode opératoire des attentats ni même
par les fondements doctrinaux d'« AI Qaida
».
Des anarchistes du début du XXe siècle
aux fanatiques de la secte Aum, en passant par
les fedayin du Proche-Orient, le terrorisme a
changé vingt fois de visage au cours des
cent dernières années.
Une seule constante dans toutes ces transformations
: les méthodes. Aujourd'hui comme hier,
le terrorisme suppose toujours une organisation,
une logistique; il use toujours de la bombe; il
pratique toujours l'assassinat, l'enlèvement,
la prise d'otages ; il s'en prend toujours au
transport aérien civil. Pour la première
fois, un livre écarte délibérément
les idéologies (le registre du pourquoi)
et entreprend l'analyse systématique de
la pratique du terrorisme (le domaine du comment).
Une analyse de l'« entreprise » terroriste,
qui est aussi un tour du monde de la lutte armée
clandestine, de l'Afghanistan à l'Ouganda,
de la Grèce au Japon, du Pérou à
l'Oklahoma.
Éditions PUF, coll. Défense et
défis nouveaux, 2002, 208 p.
Barthélémy
COURMONT / Darko RIBNIKAR
Titre complet : Les guerres asymétriques.
Tandis que le puissant se doit de respecter des
règles et mise totalement sur sa supériorité
technique et militaire, le faible est celui qui
peut tout se permettre. Les exemples historiques
dans lesquels les acteurs disposant de moyens
limités se sont imposés sont aussi
nombreux que ceux où la technique offrait
l'avantage : les guerres asymétriques existaient
déjà au temps de Sun Tzu, et font
même l'objet d'un des plus célèbres
épisodes de la Bible : David contre Goliath.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait la
démonstration qu'avec des moyens infimes,
il est possible d'obtenir des résultats
totalement disproportionnés et de terroriser
la première puissance mondiale. La réponse
à ce danger de voir proliférer les
guerres asymétriques ne se trouve pas dans
l'acquisition de nouveaux engins de guerre. Faire
de sa faiblesse un avantage et contourner la puissance
de son adversaire pour parvenir à un degré
de nuisance disproportionné: voilà
ce que peut faire l'acteur asymétrique
déterminé.
Éditions PUF, Coll. Enjeux stratégiques,
2002, 287 p.
Les nouvelles guerres
Herfried
MUNKLER
Herfried Münkler, célèbre
politologue allemand, propose dans un essai clair
et brillant, une étude systématique
des formes de guerre actuelles. Il décrit
les enchaînements qui entraînent les
guerres civiles et transfrontalières, le
jeu des belligérants et les conséquences
pour les populations. Les seigneurs de guerre,
les terroristes et les soldats livrés à
eux-mêmes deviennent les acteurs dominants.
Les civils sont pris pour cibles et servent souvent
d’otages. Un « nettoyage » ethnique
s’effectue régulièrement par
le viol et l’assassinat. Les médias,
les offices non gouvernementaux sont instrumentalisés.
Les enjeux économiques sont devenus déterminants
et ils fournissent les conditions idéales
dans lesquelles les affrontements peuvent perdurer
: les enfants-soldats préfèrent
se servir d’une arme que survivre en mendiant,
la population est contrainte de se trouver une
place au sein des réseaux de contrebande,
le crime organisé prend le pouvoir, l’aide
humanitaire est détournée. Münkler
enrichit le débat en établissant
des comparaisons dans l’Histoire particulièrement
avec la guerre de Trente Ans. Il met en perspective
les réflexions de ses contemporains (Chomsky,
Habermas..).
11 septembre
: guerre et télévision au XXIe siècle
Un laboratoire
de la peur : terrorisme et médias
Carol
GLUCK
L'auteur étudie la construction médiatique
immédiate du récit de la guerre
contre le terrorisme, transformé en une
narration héroïque, puis s'interroge
sur la façon dont le 11 Septembre et ses
suites pourraient, dans les années à
venir, être reformulés dans la mémoire
publique, en s'appuyant à titre de comparaison
sur l'exemple des événements de
la Seconde Guerre mondiale. Suivre l'interaction
des médias et de la mémoire permet
de percevoir, et même d'affecter, l'avenir
du passé et le processus par lequel la
« guerre de la terreur » est continuellement
re-médiatisée dans la mémoire
et ses politiques.
Article in : Annales : histoire, sciences
sociales, n° 1 janvier-février
2003, p. 135-162.
Revue bi-trimestrielle (6 numéros par an),
éditée par l’EHESS avec le
concours du CNRS
Editions de l'EHESS >>>
Terrorisme
: médias et démocratie
IsabelleGARCIN-MAROU
Éditions des Presses Universitaires
de Lyon,
Collection Passerelles, 2001, 80 pages
P.
MANNONI
Un chercheur se penche sur le phénomène
du terrorisme et démontre, avec les outils
d'analyse de la psychosociologie, de quelle manière
une technique de l'imaginaire a été
peaufinée comme un rituel, afin de semer
l'effroi et désemparer l'affectivité.
Comment, dans des sociétés de communication
telles que les démocraties, les médias
font-ils partie de ce jeu, qui vise les esprits,
la mentalité collective et l'imaginaire
? Ce laboratoire de la peur vise au-delà
des victimes directes, toute une société,
véritable cible du terrorisme.
Éditions Hommes et Perspectives, Collection
Psychologie et société, 1992, 240
p.
Terrorisme
à la Une : médias, terrorisme
et démocratie
Michel
WIEVIORKA , Dominique WOLTON
Éditions Gallimard, 1987, 259 p.
Cet ouvrage met en lumière les différents
aspects de la relation ambiguë entre
médias, gouvernement et terroristes
au cours des années 60 aux années
80.
Ouvrage difficile à trouver.
Terrorisme
islamique
Les assassins
- Terrorisme et politique dans l'Islam médiéval
Les nouveaux
martyrs d'Allah
Bernard
LEWIS
Préface de Maxime RODINSON
Au Moyen-Age, pendant deux siècles, une
secte islamique organisée en véritable
internationale terroriste, pratique l'assassinat
politique sous toutes ses formes, se forgeant
ainsi une réputation mondiale d'Assassins.
Aujourd'hui encore, l'histoire des Assassins nous
concerne, car elle est une première et
fascinante représentation des péripéties
tragiques qui, dans des contextes différents,
se sont reproduites jusqu'à nos jours.
Les idéologies sont autres, mais les lois
du jeu politique étant constantes, le modèle
reste le même. Au nom de la cause, la fin,
déjà, justifiait les moyens.
Éditions Complexe, Coll. Historiques,
2001, 220 p.
Farhad
KHOSROKHAVAR
Les attentats récents ont mis en lumière
l'un des aspects de l'islamisme radical : le martyr
qui soulève l'horreur par le nombre élevé
des victimes innocentes qu'il fait périr
en toute connaissance de cause. Ces "néos-martyrs"
s'identifient à une communauté fantomatique
de musulmans opposée à une communauté
tout aussi fantomatique de mécréants.
On insiste beaucoup sur les réseaux déterritorialisés
qui président à ce type d'activisme
politico-religieux mais on néglige encore
de s'interroger sur les formes de subjectivité
qui entraînent ce genre d'engagement suicidaire.
Fahrad Khosrokhavar est directeur d'études
à l'EHESS.
Éditions Flammarion, coll. Champs, 2003,
370 p.
Croisade
d'hier, Djihad de demain
Les 100
clés du Proche Orient
Edgard
WEBER /
Georges REYNAUD
Titre complet : Croisade d'hier, Djihad de
demain. Théorie et pratique de la violence
dans les rapports entre l'occident chrétien
et l'orient musulman
L’Occident a connu la Croisade, l’Orient
a connu et connaît encore le Djihad. Cette
irruption de la violence religieuse dans la vie
quotidienne nous oblige à réviser
nos jugements sur les sociétés modernes,
leurs cultures et leurs civilisations. Il n’y
a pas plus de barbarie dans le Djihad, qu’il
n’y avait de colonialisme dans la Croisade.
Mais ces deux institutions doivent être
comprises à la lumière de l’histoire.
La compréhension de la Croisade n’est
possible que par l’analyse des structures
religieuses de la société médiévale.
Le Djihad, cette guerre religieuse, est pensée
et menée en des lieux très différents
des nôtres. La résurgence du Djihad,
aujourd’hui, repose la question de la violence
religieuse et du dogmatisme culturel, auxquels
une société n’échappe
que difficilement. Et de même, les intégrismes
de toutes formes, notamment en matière
de foi, qui ne sont que les avatars de l’utilisation
de préceptes sortis de leur contexte.
Les éditions du Cerf, 1989, 343 p.
Alain
GRESH /
Dominique VIDAL
Le processus de paix entre Israël et les
Palestiniens est-il définitivement enterré
? Quelles seront les conséquences de la
seconde guerre contre l'Irak ? Le terrorisme islamiste
est-il capable de déstabiliser les régimes
en place ? La domination des monarchies régnant
sur les pays du Golfe arrive-t-elle à son
terme ? Le pétrole a-t-il fait son temps
ou demeure-t-il une arme efficace ? Autant de
questions, parmi bien d'autres, que pose l'actualité
toujours brûlante du Proche-Orient et auxquelles
répond cet ouvrage. Sous forme de dictionnaire,
comprenant près d'une centaine d'entrées,
il passe en revue les acteurs, les lieux, les
événements.
Alain Gresh est rédacteur en chef du Monde
diplomatique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages,
dont dans la même collection Israël,
Palestine. Dominique Vidal est rédacteur
en chef adjoint du Monde diplomatique. Tous deux
sont des spécialistes du Proche-Orient
et ont co-écrit plusieurs ouvrages dont,
Le Golfe, clefs pour une guerre annoncée
(Le Monde Editions, 1991) et Palestine 47, un
partage avorté (Complexe, 1998).
Hachette Littératures, Coll. Pluriel actuel,
2003, 610 p.
- Noam CHOMSKY, Serpent à plumes, 2003, 148 pages
- Gaidz MINASSIAN, Éditions PUF, Coll. Politique d'aujourd'hui,
2002, 320 p.
- Olivier CARRÉ, Gérard MICHAUD, Les frères
musulmans (1928-1982), Éditions L'Harmattan, 2003
- Didier Bigo et Daniel Hermant, « Simulation et dissimulation.
Les politiques de lutte contre le terrorisme en France »,
Sociologie du travail, 4-1986, pp. 506-526 : une analyse toujours
pertinente sur les réponses politiques, entre criminalisation
ou militarisation, pour lutter contre le terrorisme.
- Philippe Braud, Violences politiques, Seuil, Paris, 2004,
281 p. : une analyse sociologique de la violence, notion au
cœur de la relation terroriste.
- Questions internationales, « Les terrorismes »,
n° 8, juillet-août 2004126 p. : une contribution très
complète sur la question.
- Isabelle Sommier, Le terrorisme, Flammarion, Paris, 2000,
128 p. : une analyse des groupes terroristes par une spécialistes
des mouvements de contestation.
Table des matières
Patrice SAWICKI, terrorismes, guerres et médias
>>>
Arnaud BLIN, définitions, questions et
réponses sur les formes de terrorisme >>>